LES CONTRAINTES D’UN SERRAGE CORRECT
Quand on serre une vis, celle-ci subit une tension axiale, le métal qui la constitue réagit de trois manières à cet effort : d’abord il s’étire de façon élastique ; ensuite il se déforme de façon permanente ; ensuite il casse. Le serrage optimal est celui qui fait travailler la vis dans sa plage d’élasticité. Une vis qui a été serrée au delà de sa capacité élastique doit être changée, car elle ne reprendra plus sa forme et sa résistance initiale.
Un serrage trop important peut ne pas casser la vis mais l’affaiblir suffisamment pour qu’elle se desserre ou se casse après quelques temps. Un serrage correct tient également compte de la déformation des pièces à assembler et des pièces d’étanchéité à ne pas déformer.
LE SERRAGE CONTROLÉ
Lorsque l’on effectue un serrage, on exerce une tension sur la vis qui s’allonge, cette élongation doit être en rapport avec la résistance de la vis utilisée et des éléments à assembler.
La première méthode de contrôle du serrage est la méthode de serrage au couple qui nécessite une clé dynamométrique qui possède un mécanisme de réglage, se déclenchant lorsque le couple de serrage recherché est atteint. L’inconvénient de cette méthode est que le couple de serrage appliqué à une vis n’est pas le même si la vis est montée, graissé ou sèche.
La deuxième méthode de serrage est la méthode de serrage par rotation angulaire contrôlée de la vis ou de l’écrou. Dans un premier temps, la vis est serrée avec un couple de base recommandé puis, dans un deuxième temps, on fait effectuer une rotation à la vis d’un certain nombre de degrés. L’avantage de ce système est qu’une vis montée sèche ou avec de la graisse, subira les mêmes contraintes. Du fait qu’elle aura effectué la même rotation dans les deux cas, le couple appliqué sera identique.